C’est depuis ce dimanche 24 Janvier matin que les internautes n’accèdent plus au site officiel de la société nationale d’électricité (SNEL) www.snel.cd
Ce site a été piraté et bloqué par des spécialistes en la matière en colère contre cette société qui fournit de l’énergie en République Démocratique du Congo. Ces citoyens évoquent la mauvaise gestion de la Snel, car les délestages et les coupures sont encore monnaie courante.
A en croire certaines sources, le domaine .cd est actuellement vulnérable.
Un article publié récemment sur le site habarirdc.net révélait qu’un expert en sécurité informatique se vantait d’avoir pris le contrôle de la gestion du domaine .CD de la République Démocratique du Congo.
Par ailleurs, techcrunch.com indique que par hasard, Fredrik Almroth, chercheur en sécurité et co-fondateur de la startup de cybersécurité Detectify, cherchait déjà des serveurs de noms de domaines de premier niveau de code de pays (ou ccTLD), les suffixes à deux lettres à la fin des adresses Web régionales, comme .frpour France ou .ukpour le Royaume-Uni. Lorsqu’il a découvert que le nom de domaine .cd était sur le point d’expirer, Almroth a commencé à le surveiller, en supposant que quelqu’un dans le gouvernement congolais paierait pour récupérer le domaine. Mais personne ne l’a jamais fait.
À la fin du mois de décembre, le temps était presque écoulé et le domaine était sur le point de disparaître d’Internet. Quelques minutes après que le domaine soit devenu disponible, Almroth l’a rapidement récupéré pour empêcher quiconque de le reprendre, car, selon lui, «les implications sont énormes».
Signalons qu’à part les problèmes techniques de la SNEL, s’ajoutent des vols de câbles et des supports de lignes. Selon les dirigeants de la Snel, la consommation a aussi fortement augmenté à Kinshasa sur fond de raccordements frauduleux et d’usage disproportionné. Ils comptent désormais généraliser la consommation de l’électricité en mode prépayé, une option qui rencontre des résistances sur le terrain.
Malgré de nombreuses dénonciations, les délestages se poursuivent toujours à Kinshasa et dans d’autres provinces du pays.
Avec le piratage du site www.snel.cd, la République Démocratique du Congo doit prendre des précautions, car l’on risque de voir des sites officiels des institutions du pays être bloqués ou piratés.