Les miliciens de CODECO viennent de relâcher depuis ce matin le reste des membres de de la Task Force qui étaient encore en otage.
Il s’agit de Thomas Lubanga, Floribert Ndjabu et deux Colonels de FARDC .
L’information est confirmée à buniaactualite.com par Pitchou Iribi, porte-parole de la Task Force, cette structure composée en majorité d’anciens seigneurs de guerre, dépêchés en Ituri par la présidence de la République pour sensibiliser les groupes armés à cesser les hostilités.
« Je confirme que l’équipe est déjà libérée et je suis à Bunia avec tous les membres de l’équipe » a-t-il déclaré, joint au téléphone.
Une libération qui intervient au moment où le premier ministre congolais Sama Lukonde à la tête d’une forte délégation gouvernementale, est attendu à Bunia ce mardi.
Ces émissaires du chef de l’État au nombre de 8, étaient pris en otage depuis le 16 février dernier dans la localité de Bambu en territoire de Djugu, alors qu’ils tenaient une réunion avec quelques responsables de CODECO, pour les pousser à déposer les armes.
Après d’intenses négociations entre la milice et le gouvernement de Kinshasa, sous la facilitation de plusieurs personnalités notamment l’Evêque du diocèse catholique de Bunia, les rebelles ont procédé à une libération progressive des otages.
Le professeur Dechuvi Matchou était le premier de la liste à être remis en liberté, pour des raisons de santé.
Ensuite c’était le tour de 3 autres personnalités, notamment le Général Germain Katanga, le président de l’Union des associations culturelles de développement de l’Ituri UNADI Ayindu Bin Ekwale ainsi que leur chauffeur.
Il ne restait que le tour du coordonnateur de Task Force, Thomas Lubanga et son adjoint Floribert Ndjabu ainsi que les deux Colonels Lobho de l’armée, pour que l’ensemble des otages recouvrent leur liberté.
La grande question aux lèvres de plusieurs observateurs de l’actualité sécuritaire en Ituri, c’est celle de savoir quel sera l’avenir de cette équipe de sensibilisateurs de Task Force. Vont-ils poursuivre leur mission après cet incident ?
Ont-ils les outils nécessaires pour convaincre tous les groupes de milices actifs en Ituri, à s’engager sur le chemin de la paix ?
L’avenir va nous en dire plus.
Marcus Jean Loika
MEDIA CONGO PRESS