L’adhésion de la RDC au sein de la Communauté économique des États d’Afrique de l’EST ( EAST AFRICAN COMMUNITY) continue à susciter diverses réactions dans un sens comme dans un autre dans le Chef de l’opinion.
La Dynamique communautaire pour la cohésion sociale et le développement (DYCOD-RDC) n’est pas restée en marge. Dans le souci d’éclairer la lanterne des congolais sur les avantages et désavantages de la RDC en ratifiant l’accord portant adhésion à cette communauté économique, son Coordonnateur national Me Patient Bashombe Matabishi et son président du Conseil d’Administration Me Eloi Bundibulya se sont entretenus avec votre rédaction.
Réveil tardif
Me Patient Bashombe Matabishi
D’entrée de jeu, Me Patient Bashombe s’est interrogé si le réveil de la RDC à faire son adhésion à cette communauté, est-il tardif ? Il note que la RDC a déjà adhéré en signant certes des accords. Mais, n’a pas encore ratifié les instruments de ces accords. En constatant la manière dont la machine avance, le Coordonnateur national de la DYCOD-RDC trouve que c’est tard. Car, déjà à deux semaines de la signature de cet accord, la communauté avait imposé à la RDC les négociations avec les groupes armés. Et pourtant , les autres ont commencé à exécuter un plan qu’ils avaient mis en place depuis longtemps. Me Patient Bashombe a indiqué que la RDC est venue dans la poche d’intégration qui n’est plus une coopération.
Me Patient Bashombe a fait remarquer qu’il nous revient entant que congolais, de savoir qu’est-ce que nous pouvons tirer comme bénéfice en pareil accord. En parlant de désavantage, ce leader de la société souligne que les industries congolaises pourront fermer, faute d’allègements fiscaux comme c’est le cas ailleurs. Il y aura en outre, la suppression des frontières pour les produits fabriqués dans la région. ‘’ C’est à dire l’eau fabriquée au Rwanda va entrer au Congo sans payer un sous ou encore, le jus fabriqué en Ouganda à 1000 francs, sera vendu à Kinshasa à 1000 francs alors que ceux qui en fabriquent ici en vendent à 5000 Francs. En ce qui concerne les avantages hormis la suppression par rapport aux produits de la sous régions, le Coordonnateur de la DYCOD-RDC a évoqué d’autres avantages dont la langue. Car, la langue parlée à l’East African community, c’est déjà la langue anglaise comme le terme l’indique. ‘’ Mais combien des congolais parlent l’anglais et et combien des commerçants congolais parlent anglais ‘’, s’est interrogé le numéro un de la DYCOD-RDC, disant que le pays de Félix Tshisekedi n’a pas été bien préparer pour y adhérer. Il fallait apprêter les lois, que les politiques se préparent sérieusement afin de mieux intégrer cette communauté.
Négociations gouvernement-groupes rebelles
Abordant la question des négociations entre le gouvernement congolais et les groupes rebelles, le Coordonnateur national de la DYCOD-RDC s’est interrogé si il ne s’agit pas là d’une injonction donnée à la RDC en adhérant à l’EAST AFRICAN COMMUNiTY. Il note que l’Etat n’était pas préparer à échanger avec les groupes rebelles. Il relève qu’il s’agit purement et simplement d’une faiblesse dans le Chef du gouvernement à éradiquer l’insécurité dans l’Est du pays.
Opportunité d’affaires
De son côté, le PCA de la DYCOD-RDC note à première vue, que l’adhésion de la RDC à cette communauté est une bonne étant donné qu’elle ne peut pas continuer à vivre en vase clos. Il faut s’ouvrir dans les grands ensembles. Me Eloi Bundibulya précise que l’adhésion de la à East African community, constitue à la fois une opportunité d’affaires et politique. Chaque pays doit apprécier qu’est-ce qu’il tire comme dividendes de cette organisation. Au niveau de l’Afrique de l’Est, la RDC est un pays qui se trouve pratiquement à la traine sur plusieurs plan. Me Eloi Bundibulya relève notamment le plan de la démocratie, de l’organisation et du développement. Elle est caractérisée par des conflits, la mauvaise gouvernance, le sous développement etc. ‘’Dans cette organisation, nous n’allons pas avec le même niveau des moyens ou d’armes. Nous allons combattre avec des armes inférieures. Car, entre les États il n’y a pas d’amis. Il y’a que des intérêts.
Au sein de cette communauté, on ne viendra pas nous faire des cadeaux par rapport à ce nous sommes où nous possédons entant que pays. Car, au sein de cette communauté économique, il faut competire. Mais est-ce que nous sommes en mesure d’aller competire avec les autres ‘’, a fait remarquer le PCA de la DYCOD-RDC. L’acteur de la société civile fait remarquer que la RDC est faible sur le plan de l’industrialisation. Car, il n’existe pas d’usine par exemple de la fabrication de la cure dent. Car, c’est la moindre usine qui puisse exister. ‘’Nous nous sommes très faibles sur le plan de l’industrialisation, alors que les pays avec lesquels nous partageons cette communauté, sont des pays fortement industrialisés qui ont toute une chaîne de production agricole. Ils commercialisent des produits alimentaires chez eux. Me Eloi Bundibulya prend l’exemple du café que produit la RDC.
Cependant, elle est incapable de la conditionner pour en faire un café made in RDC. Car, il existe de thés ou cafés made in Kenya, Tanzanie, Rwanda, Burundi etc. Il note que ce sont de petites choses qui manquent à la RDC et pourtant, c’est un pays qui regorge une très grande population. ‘’ Dans cette communauté, les autres nations disposent de beaucoup de choses à apporter à la RDC. Tandis que la RDC, n’a rien à apporter. Elle ne dispose d’aucun produit à commercialiser au Rwanda ou au Burundi.
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