Chouna Lomponda, Citoyenne engagée, Présidente de Success DiverStory, une Entreprise Sociale qui promeut l’inclusion, spécialiste en communication de crise, et Conseillère, Chef de Service de la Communication à l’Agence de prévention et de la corruption (APLC) a émise le vœu de voir se développer un véritable journalisme au féminin en République démocratique du Congo en vue de créer l’équilibre dans la société congolaise.
D’après elle, le journalisme de demain est celui qui se positionne sur des questions essentielles du monde d’après, notamment celles liées aux changements climatiques et les questions des droits des femmes.
Chouna Lomponda a partagé ce point-de-vue, le lundi 31 juillet 2023, à l’occasion de la première édition du « Zénith Woman’up » organisé par le Zénith Magazine*à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Intervenant dans un panel consacré à la relation entre le journalisme féminin et la politique, cette femme aux multiples casquette a estimé que les femmes journalistes congolaises devraient se tourner vers des questions spécifiques avec une approche au féminin de la ligne éditoriale et dans le traitement de l’information.
En ce qui concerne la perception du politique face au journalisme en général en RDC et féminin particulier, Chouna Lomponda a fait savoir que cette perception est mauvaise.
D’après ses propos, cette perception est biaisée du fait de la paupérisation des médias et des conséquences qui en découlent
« Il est clair que cette perception est biaisée par la paupérisation des médias et suite aux conséquences qui en découlent.
Pour ce faire, Chouna Lomponda recommande aux professionnels de la plume le respect de la déontologie journalistique pour bâtir une relation sereine et basée sur le respect entre le journaliste et le politique .
S’agissant des questions liées au professionnalisme et au genre, la conseillère en communication de l’APLC a indiqué que « le journalisme féminin devrait se créer un chemin pour répondre à la demande du marché comme l’avait fait dans le temps le magazine Amina ».
« Il y a une trentaine d’années, on a pu voir des magazines tel que Amina, décider de s’adresser à un public cible, particulier qui était la femme. Ils avaient compris qu’il avait un marché à prendre mais aussi un besoin auquel il fallait répondre. Les femmes africaines qui étaient le public cible de ces magazines tel que Amina n’avaient pas vraiment des médias qui pouvaient apporter des réponses concrètes à leurs besoins. On peut également aujourd’hui parler de de Zénith, qui se positionne sur des questions stratégiques féminines. »
Des efforts restent encore à fournir pour que des pofessionnelles des médias accèdent à des postes de décisions c’est-à-dire deviennent des patrons des médias, a mentionné celle que l’on surnomme « Femme de tête et de résultats ».
« Le thème de ce jour n’est pas anecdotique. C’est une manière de questionner la parité, l’égalité, mais aussi l’équité. Pourquoi nous nous battons pour qu’il ait un véritable journalisme féminin, c’est pour créer de l’équilibre dans la société. », a-t-elle affirmée.
Chouna Lomponda est persuadée que l’explosion du journalisme féminin en RDC, est extrêmement importante pour pouvoir mettre au cœur des débats certains sujets qui ne sont que peu abordés par les médias généralistes.
Chouna Lomponda a reconnu que les perspectives sont prometteuses au vue de l’émergence de la jeune génération des journalistes qui se développe en République démocratique du Congo.
« J’estime que les perspectives sont bonnes. On voit émerger une génération de journalistes qui font de la presse au féminin qui est en train de percer. Les journalistes de demain sont ceux qui entrevoient les médias comme une entreprise. », a-t-elle déclaré.
A cette occasion, elle a lancé un appel aux femmes des médias à travailler ensemble pour rendre le combat de l’autonomisation des femmes plus receptible.
Notons que ce panel consacré au journalisme féminin a connu la participation de Mamie Engunda, conseillère au Conseil supérieur de l’Audiovisuel et de la communication (CSAC) et de Jean-Marie Kassamba, Président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) section Kinshasa.
Cette activité a été marquée par la présence de la Directrice de cabinet adjointe du Chef de l’État congolais, Nicole Ntumba Bwathia, marraine de cet événement.