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Détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC malgré l’état de siège : Bilan alarmant en chiffres

Dans un contexte où la stabilité et la sécurité continuent d’échapper à la région de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), un constat s’impose : l’état de siège, décrété il y a plus de deux ans, n’a pas réussi à mettre un terme aux incessants cycles de violence qui sévissent dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri. Tant les acteurs gouvernementaux que les acteurs non étatiques se rejoignent sur ce constat alarmant, soulignant une détérioration encore plus profonde de la situation sécuritaire.

Dans ce paysage tumultueux, les chiffres sont révélateurs et percutants. Se basant sur les données fiables fournies par le Kivu Security Tracker (KST), il apparaît que durant la période couvrant l’état de siège, pas moins de 6 597 civils ont perdu la vie dans le Nord-Kivu et en Ituri. Ce chiffre sidérant ne fait qu’aggraver le sentiment d’insécurité qui prévaut dans ces régions. De plus, 3 685 enlèvements ont été enregistrés au cours de cette même période, accentuant le climat de peur et d’incertitude au sein de la population.

Pourtant, des données révélatrices viennent jeter une lumière crue sur la situation. Si l’on se penche sur les statistiques de la période antérieure à l’état de siège, les deux années qui l’ont précédé, les contrastes sont saisissants. En effet, durant cette période pré-état de siège, les chiffres rapportent 2 542 civils tués et 1 807 enlevés. Cette comparaison accablante ne laisse guère de place au doute : loin d’atténuer la crise sécuritaire, l’état de siège semble l’avoir exacerbée.

Le constat est d’autant plus préoccupant que les mouvements citoyens tels que Lucha et Filimbi, réputés pour leur engagement en faveur de la paix et de la stabilité, ont exprimé leur déception face à cette situation persistante. Leur voix, autrefois porteuse d’espoir, se teinte désormais d’une frustration tangible, soulignant l’urgence d’une réévaluation des stratégies sécuritaires en vigueur.

À l’aube de ce sombre constat, une question impérieuse se pose : quelles mesures seront prises pour inverser cette tendance alarmante et rétablir la sécurité et la confiance au sein de ces régions meurtries ? Alors que les regards se tournent vers les autorités compétentes, l’enjeu sécuritaire devient plus pressant que jamais. Les chiffres, implacables, révèlent une réalité incontestable : l’état de siège, censé être un rempart contre la violence, a hélas nourri le brasier de l’insécurité, mettant en lumière l’ampleur du défi qui attend la RDC pour rétablir la paix et la quiétude dans l’Est du pays.

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