Par Manassé Kitemoko, Journaliste de Bisonews.cd
Nairobi, 12 octobre 2023 – Le président Uhuru Kenyatta, en sa qualité de Facilitateur du Processus de Nairobi sous l’égide de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) pour la Restauration de la Paix et de la Stabilité dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a exprimé une condamnation ferme envers l’escalade inquiétante des hostilités, des meurtres et des déplacements signalés dans la région de l’est de la RDC.
Face à cette situation préoccupante, le Facilitateur a lancé un appel pressant à toutes les parties impliquées dans ces actes de violence pour qu’elles mettent immédiatement fin à leurs offensives armées et aux hostilités. Cette démarche vise à ouvrir la voie à un accès humanitaire ininterrompu et durable, tout en offrant une lueur d’espoir quant au retour de la paix, grâce au Processus de Paix de Nairobi, sous l’égide de la CEA.
Les tensions dans la région ont atteint un nouveau pic lorsque les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont accusé le M23 d’avoir commis un massacre la nuit du 9 au 10 octobre 2023. Les victimes, au nombre de sept, étaient des civils, parmi lesquels figuraient des notables et des chefs de villages. Ils auraient été ciblés sous prétexte de collaborer avec le groupe rebelle Wazalendo. Les FARDC ont lancé un appel à la Force Régionale de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est, au Mécanisme Conjoint de Vérification Elargie, et au Mécanisme Ad Hoc de Vérification pour enquêter sur ces allégations de massacre.
Les affrontements en cours dans la région ont poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers. Environ 2 000 personnes ont trouvé refuge dans la base de la Mission de l’ONU à Kitshanga, tandis que 18 000 autres ont cherché refuge à l’extérieur de la base.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, les affrontements dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, ont contraint près de 85 000 personnes à fuir depuis le 1er octobre, portant ainsi le nombre total de personnes déplacées dans la province à plus de 2 millions. Ces déplacés ont cherché refuge dans des conditions souvent précaires, mettant en lumière la vulnérabilité des civils pris au milieu de cette crise.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé une profonde préoccupation face à la détérioration rapide de la situation en RDC. Il a appelé de manière urgente à une cessation immédiate des hostilités afin de protéger les civils vulnérables pris au piège de cette crise.
Cette escalade de la violence dans l’est de la RDC continue de susciter des inquiétudes à l’échelle internationale, et les efforts diplomatiques et humanitaires se multiplient pour tenter de ramener la stabilité dans la région. La pression est désormais plus que jamais exercée sur toutes les parties impliquées pour qu’elles trouvent une solution pacifique à cette crise dévastatrice.