Dans un récent développement, plusieurs collaborateurs de Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ont été convoqués au cabinet de l’administrateur général de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Ces invitations, reçues début octobre, ont suscité des inquiétudes et des interrogations au sein de l’instance électorale.
Les courriers, rédigés en termes formels, demandent aux huit collaborateurs de Kadima de se rendre au cabinet de l’ANR, situé dans la commune de la Gombe, pour « une communication importante vous concernant ». Cette démarche a été initiée par le directeur de cabinet adjoint de l’administrateur général de l’ANR, Daniel Lusadisu Kiambi.
Bien que la formulation des invitations soit identique pour chaque collaborateur, les raisons de cette convocation demeurent floues. Denis Kadima, le président de la Ceni, semble particulièrement contrarié par cette situation et considère qu’il est lui-même la cible de ces convocations.
Cette situation intervient à un peu plus de deux mois des élections présidentielles combinées aux législatives nationales, provinciales et municipales. Ces collaborateurs sont appelés à jouer un rôle crucial dans la coordination des opérations électorales, notamment dans la gestion des données et la logistique liée au processus électoral.
Il convient de noter que le secrétaire exécutif national de la Ceni, Mabiku Totokani, ne fait pas partie des personnes convoquées, bien que des tensions existent entre lui et Denis Kadima. En septembre, Mabiku Totokani a été suspendu pendant quinze jours pour « insubordination » en raison de son refus d’appliquer une décision liée à l’affectation des juristes chargés des recours concernant les listes électorales.
L’ensemble de ces événements suscite des interrogations quant à l’impact potentiel sur la préparation et la tenue des élections à venir. Les opposants, tels que Martin Fayulu, Denis Mukwege, Moïse Katumbi et Delly Sesanga, appellent déjà à une surveillance accrue des bureaux de vote le jour du scrutin. De son côté, Félix Tshisekedi mobilise ses partisans en ce sens.