AccueilA la UneSango ya Bomoko...

Sango ya Bomoko : Désarmement et réinsertion en Ituri – Une lueur d’espoir

Par Manassé Kitemoko Kosi

La région de l’Ituri, en République démocratique du Congo, a longtemps été l’épicentre d’un conflit déchirant, alimenté par la présence active de la milice CODECO, perçue comme une menace constante pour la cohésion sociale. Les habitants de cette région ont souvent été contraints de prononcer des discours empreints de violence, exprimant leur désir de résister face à l’oppression. Cependant, récemment, des signes d’espoir émergent, témoignant d’une possible réconciliation et d’une lueur d’espoir pour l’avenir de l’Ituri.

Dans une interview exclusive accordée à notre équipe de Sango ya Bomoko, Jean-Jacques Upenji, chargé de communication du programme de Démobilisation, Désarmement, Relèvement communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) en Ituri, a partagé les progrès significatifs réalisés depuis le lancement du programme. Il a révélé que près de 165 membres de groupes armés, y compris la CODECO, les Maï-Maï et le FPIC, ont déposé leurs armes et sont actuellement dans des sites de démobilisation.

 » Au moment du lancement du P-DDRCS, 105 éléments avaient déjà déposé leurs armes. Il est important de noter que les miliciens de la CODECO et du FPIC ne sont pas les seuls à avoir déposé leurs armes et à s’être rendus. Ils se sont bien intégrés dans les sites de démobilisation. De plus, un groupe de miliciens Maï-Maï de la province de Tshopo et d’autres de la CODECO ont également rejoint le processus, portant ainsi le nombre total d’éléments à environ 165 « , a-t-il précisé.

Ces avancées sont la preuve tangible que la paix peut être atteinte, même dans les régions les plus troublées par le conflit. Le programme de démobilisation et de réinsertion se poursuit, a souligné le chargé de communication. Parmi les personnes prises en charge figurent d’anciens seigneurs de guerre ayant déposé leurs armes et qui sont actuellement dans les sites de désarmement. Ce projet ne concerne pas seulement les jeunes à haut risque, mais également les membres des communautés locales qui reçoivent une formation dans divers domaines, notamment l’agriculture maraîchère, la menuiserie, la mécanique et la couture.

Cette approche globale ne se contente pas de désarmer les combattants, elle s’attaque également aux racines du conflit en offrant des alternatives positives à la violence. Cela témoigne d’une véritable volonté de réconciliation et de reconstruction de la cohésion sociale en Ituri.

Cet article, réalisé dans le cadre de la vulgarisation du bulletin Sango ya Bomoko, met en lumière ces développements encourageants et leur impact sur la région. En promouvant le dialogue, la réconciliation et le désarmement, nous espérons que l’Ituri pourra enfin tourner la page sur des années de conflit et regarder vers un avenir plus stable et plus prospère.

Manassé Kitemoko Kosi

Soyez averti chaque fois que nous publions quelque chose de nouveau !

continuer la lecture

Kinshasa : la modernisation des sous-commissariats de police au cœur des priorités gouvernementales

Trois sous-commissariats de la Police nationale congolaise (PNC), fraîchement réhabilités aux standards internationaux, ont été remis ce mardi à Kinshasa. C’est lors d’une cérémonie officielle que le vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, a transmis les clés de ces nouvelles infrastructures au commissaire général de la PNC, Benjamin Alonga Boni.

Les violences persistent en Ituri : 32 civils tués en une semaine dans le territoire de Djugu

Le territoire de Djugu, situé dans la province de l’Ituri, est à nouveau endeuillé par des attaques violentes attribuées aux milices CODECO et Zaïre. Selon des sources sécuritaires, pas moins de 32 civils ont été tués en l’espace d’une semaine, dans plusieurs localités.

Le PPRD accuse le gouvernement d’utiliser le dialogue pour manipuler la constitution

Le 17 septembre dernier, la famille politique de Joseph Kabila a vivement critiqué l'idée d'un dialogue national en République Démocratique du Congo (RDC). Emmanuel Ramazani Shadari, Secrétaire permanent du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a exprimé son opposition lors d'un échange avec Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix.