Le Président du Conseil d’Administration du Cadastre Minier (CAMI), Crispin Mbindule, a récemment annoncé une démarche inédite visant à retirer les droits miniers de certaines entreprises accusées de financer le mouvement terroriste M23 au nom de Corneille Naanga.
Dans une série d’entretiens exclusifs accordés à ACTUALITE.CD, TOP Congo et 7sur7.CD, Crispin Mbindule a exprimé son inquiétude face à la possibilité que les richesses de la République démocratique du Congo soient exploitées à des fins contraires à l’intérêt du peuple congolais. Selon lui, certaines sociétés opérant dans la province de Haut-Uélé sont soupçonnées de participer au financement du M23 sous la gestion présumée de Corneille Naanga.
« Nous avons des informations selon lesquelles Naanga finance le mouvement terroriste M23 à travers certaines sociétés opérant dans la province de Haut-Uélé. Le Cadastre Minier mène des investigations pour identifier ces sociétés et propose de retirer leurs droits miniers », a déclaré Crispin Mbindule, PCA du CAMI.
Le PCA du CAMI a annoncé une prochaine révélation des noms des sociétés impliquées, affirmant que le CAMI proposera au Ministère des Mines le retrait de leurs droits miniers. Mbindule a souligné l’inadmissibilité du fait que Corneille Naanga puisse utiliser les ressources nationales à l’encontre du peuple congolais.
Contexte
Des sources d’ACTUALITE.CD révèlent que plusieurs sociétés détenant des droits miniers d’exploitation aurifère dans la province du Haut-Uélé appartiendraient à Corneille Naanga, utilisant des intermédiaires pour masquer sa participation. Ces revenus serviraient au financement du M23, un mouvement terroriste.
Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, a récemment lancé son parti politique, l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP). Dans ses discours de lancement, Nangaa a dressé un tableau sombre de la situation socio-économique du pays.
Le 15 décembre, Corneille Nangaa a lancé « Alliance Fleuve Congo » depuis Nairobi, au Kenya. Cette coalition, comprenant le M23, vise la refondation de l’État et le rétablissement de la paix en RDC. Malgré le manque de détails sur la structure et le fonctionnement de l’organisation, Nangaa a appelé à l’union de toutes les forces politiques, sociales et militaires du pays.
Manassé Kitemoko Kosi