La réélection de Félix Tshisekedi à la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC) a suscité des réactions contrastées au sein de la communauté internationale. Malgré les contestations de l’opposition, le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, a exprimé ses « vives félicitations » au leader congolais. Cette reconnaissance intervient suite à la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle le 9 janvier 2024, une décision qui a soulevé des objections de la part de certains acteurs politiques.
Moussa Faki a tenu à saluer « la maturité politique du peuple congolais » tout en soulignant le caractère pacifique du scrutin. Dans son discours, il a appelé à la résolution des éventuels litiges par le biais des voies légales, soulignant l’importance de préserver la stabilité politique dans la région. Le Président de la Commission a également exprimé sa reconnaissance envers Hery Rajaonarimampianina pour son leadership dans la mission d’observation électorale de l’Union africaine.
Cependant, du côté de l’opposition, les voix discordantes se font entendre avec vigueur. Martin Fayulu, contestant vigoureusement les résultats, dénonce une fraude manifeste orchestrée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il affirme que le peuple congolais est humilié par des violations flagrantes de la Constitution et de la loi électorale. Fayulu exige des comptes sur la distribution des machines à voter, accusant la CENI d’avoir détourné des fonds publics pour orchestrer un simulacre d’élections.
Moise Katumbi, partageant les préoccupations de Fayulu, appelle tant l’opinion nationale qu’internationale à prendre pleinement conscience des irrégularités dénoncées. Il met en doute la crédibilité du processus électoral, soulignant l’inaction jugée insuffisante de la CENI face à une situation qu’il qualifie de chaotique.
Malgré ces contestations persistantes, le Président de l’UA réaffirme l’engagement de l’Union africaine à accompagner la RDC dans la consolidation de sa démocratie. Cette position délicate expose la complexité des enjeux politiques dans la région, mettant en lumière la nécessité de trouver des solutions consensuelles pour garantir la stabilité politique et le respect des normes démocratiques en RDC.
Manassé Kitemoko Kosi