« Il est établi, sur base des rapports techniques des experts Japonais, la menace contre les talus, les fissures et les nids de poules nécessitant les travaux urgents et le remplacement d’asphalte pour préserver la structure métallique contre les eaux de pluie », alerte, la directrice générale a.i de l’Organisation pour l’Équipement de Banana-Kinshasa (OEBK), Gloria Tuluka, à l’occasion des activités célébrant le 39ème anniversaire du Pont Maréchal, construit en 1979 et mis en service en 1983.
« L’urgence s’impose à l’OEBK pour le lancement des travaux de stabilité de cet ouvrage dont la détérioration fait subir un coup dur à l’ensemble du pays ».
Véhicules poids lourds coupables
« L’OEBK ne saurait constater l’anéantissement de ses efforts par certains usagers dont l’impact négatif sur la chaussée est visible », relève Gloria Tuluka.
Qui estime que « le flux important des transporteurs des poids lourds à destination de divers ports présente une menace sur la durabilité du pont et de ses dépendances ».
Une autre cause est que « le Pont ne s’épanouit pas dans le même environnement que lors de sa construction. La ville de Matadi n’est plus la même. Il y a maintenant des constructions dans les encablures du Pont ainsi que la création des ports occasionnant la détérioration accélérée du Pont à cause des trafics de poids lourds et des prestations permanentes sur la chaussée ».
Raison pour laquelle elle lance un « cri d’alerte au gouvernement pour son accompagnement dans la préservation des acquis de cet ouvrage ».
Parce que, selon elle, « la protection du Pont Marchal est une mesure préventive pour le port en eaux profondes qui ne pourrait jamais être indissociable du pont Maréchal. Le port en eaux profondes de Banana n’aura de sens que par la meilleure maintenance du Pont Maréchal et de sa pérennité pour les années à venir ».
Elle n’a pas hésité, à cet effet, à « annoncer qu’à l’occasion du 40e anniversaire (du Pont Maréchal), les décorations spéciales seront requises pour la reconnaissance de la technicité de L’OEBK dans la gestion de cet ouvrage ».
En attendant, Gloria Tuluka salue « la coopération bilatérale préservée avec le Japon qui a aidé jusqu’ici à protéger le Pont Maréchal par des interventions ponctuelles, par des suivis techniques, le renforcement des capacités de nos techniciens ».
Le plus long en Afrique de l’époque
Fruit d’une coopération bilatérale entre le Japon et la RDC, le Pont Maréchal traverse le fleuve Congo reliant ainsi par route les villes de Matadi à Boma dans la province du Kongo Central.
Avec une longueur de 722 mètres, il est construit en béton armé et en acier avant d’être mis en service en 1983, soit 4 ans après sa construction débutée en 1979.
A sa construction, il était le plus long pont suspendu en Afrique attirant plusieurs touristes. Il a été réalisé par un consortium d’entreprises japonaises sur financement en partie du gouvernement japonais à la requête du président Mobutu.
Destiné à être le Pont mixte route-rail, le Pont Maréchal n’a pas vu la construction de son chemin de fer être terminée.
Contrairement à l’imaginaire populaire, ce point qui porte le nom du 2ème président du pays, a été offert par le Japon et, à ce jour, n’a pas été payé par le Trésor Public national.
Barick Bwematelwa
Top Congo FM