Kinshasa, 22 février 2024 – La situation sécuritaire dans la province de l’Ituri, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), demeure préoccupante alors que la société civile locale signale une série de violences meurtrières. Selon les données de la coordination provinciale de la société civile, plus de trente civils ont perdu la vie au cours des six derniers jours, entre le 12 et le 20 février 2024.
Dieudonné Lossa, coordinateur de la société civile en Ituri, exprime son profond désarroi face à l’inaction des autorités congolaises face à cette montée en flèche de la violence :
« Pourquoi le gouvernement reste-t-il silencieux devant ce qui se déroule en Ituri ? Une vingtaine de personnes, de retour d’un enterrement à Katoto, ont été sauvagement assassinées par des membres des CODECO dans le village de Tali-Singo, relevant de la chefferie des Bahema Nord. D’autres ont été victimes des ADF dans la chefferie des Walese Vonkutu, au sud d’Irumu. Les pertes sont désastreuses. »
Lossa souligne également l’attente anxieuse de la population envers le gouvernement central pour une réaction appropriée, soulignant le contraste avec les visites officielles lors d’autres tragédies. Il insiste sur la nécessité d’une justice prompte, exhortant les autorités à diligenter des enquêtes afin de traduire les responsables de ces massacres devant la justice.
La province de l’Ituri reste un foyer d’insécurité persistante, alimentée par l’activité de divers groupes armés, tant locaux qu’étrangers, qui continuent de semer la terreur parmi les populations civiles.
La Rédaction