La localité de Kabuga et Mululu, située dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, a été le théâtre d’une journée tendue le 5 janvier 2024, marquée par des manifestations en réaction au meurtre d’un civil par un militaire, le tout découlant d’un différend concernant un téléphone portable.
Les résidents de la région ont pris d’assaut les rues, érigeant des barricades sur la route nationale numéro 2, reliant Bukavu à Kavumu. Cette action a eu pour effet de perturber les activités dans les localités de Mudaka, Miti, et Murhesa, entraînant également des perturbations dans le trafic entre la ville de Bukavu et l’aéroport de Kavumu.
Selon plusieurs témoignages provenant de structures locales et d’organisations de la société civile, la source du conflit était une altercation entre militaires et civils autour d’un téléphone portable.
« La tension persiste après le meurtre d’un jeune homme du nom d’Iragi Cishweka Rigo, âgé d’une vingtaine d’années, perpétré par un militaire. Les faits se sont déroulés vers 21h lors d’une dispute au sujet d’un téléphone que les militaires voulaient arracher à la victime. Face au refus de céder, un coup de feu a été tiré dans sa poitrine, entraînant le décès sur place de la victime« , rapporte maître Pascal Mupenda à ACTUALITÉ.CD.
Barthélémy Mwambusa, du mouvement citoyen « Laissez Kabare Vivre », ajoute que Monsieur Iragi Cishweka Rigo a été abattu par un militaire à l’issue d’une discussion entre les deux parties.
Rodrigue Munguakonkwa, coordinateur du cadre de concertation de la société civile du territoire de Kabare, précise : « Il s’agit d’un jeune de 20 ans, Iragi Cishweka Rigo, tué par balles par des militaires à la suite d’une dispute autour d’un téléphone que ces derniers voulaient lui ravir. Face à son refus, ces militaires lui ont infligé des blessures mortelles à la poitrine, entraînant le décès de la victime sur place. »
Cet incident survient dans le contexte de plusieurs cas d’insécurité signalés récemment, marqués par des incursions nocturnes d’hommes armés dans les domiciles des habitants de la région.
Des protestataires ont exprimé leur indignation en brûlant des pneus, exigeant le retrait des militaires affectés à ces zones.
Manassé Kitemoko kosi