Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a pris les devants face à la situation préoccupante de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK). Lors d’une réunion tenue ce jeudi 14 novembre avec les responsables et agents de cette institution, il a exposé un état des lieux inquiétant, tout en dévoilant des actions concrètes pour impulser un nouvel élan.
« La mobilisation des recettes doit être une priorité absolue pour garantir le développement de Kinshasa« , a déclaré le gouverneur, soulignant les défis liés aux retards de paiement des primes des agents et la faible collecte des revenus.
Des solutions immédiates pour apaiser les tensions
Parmi les annonces phares, Daniel Bumba a promis le paiement des arriérés des primes dès la semaine prochaine. Une initiative qui devrait, selon lui, motiver les agents et instaurer un climat de confiance.
En parallèle, le gouverneur a insisté sur des réformes en profondeur pour renforcer la transparence et l’efficacité de la DGRK. L’attribution de numéros matricules et de cartes de service aux agents constitue l’une des premières étapes de ce processus. Ces outils permettront une meilleure gestion des effectifs et une lutte renforcée contre les pratiques frauduleuses.
« Nous allons augmenter la prime de mobilisation et instaurer des mécanismes de contrôle rigoureux« , a précisé le chef de l’exécutif provincial, déterminé à restaurer la crédibilité de la régie.
Une régie stratégique pour Kinshasa
La DGRK est au cœur du financement des projets de développement urbain, des infrastructures routières aux initiatives sociales. Pourtant, ses performances actuelles peinent à répondre aux attentes.
Pour Eddy Bitalo, directeur général de la DGRK, les orientations du gouverneur marquent un tournant décisif. « Nous sommes pleinement engagés à appliquer ces mesures et à relever les défis qui s’imposent », a-t-il affirmé, tout en appelant à l’implication de tous les agents.
Vers une relance durable
En s’attaquant aux failles structurelles de la DGRK, Daniel Bumba vise une optimisation des ressources locales, un enjeu crucial pour une ville comme Kinshasa où les besoins en investissement sont colossaux. Cette dynamique, si elle est menée à terme, pourrait repositionner la DGRK comme un acteur clé de la relance économique provinciale.
Dans une capitale où les attentes des citoyens restent élevées, ces réformes apparaissent comme une réponse nécessaire, mais leur mise en œuvre exigera rigueur et constance. Kinshasa est à la croisée des chemins, et ses dirigeants sont appelés à relever ce défi avec détermination.
M. KOSI