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Tragédie de Kavumu : Les sombres heures d’août 1998 en RD Congo

Le 2 août 1998, la ville de Kavumu, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), est le théâtre d’un événement tragique qui laissera des cicatrices indélébiles dans les mémoires. Des anciens alliés du Président Laurent-Désiré Kabila, conduits par une nouvelle rébellion, provoquent le massacre de dizaines d’officiers militaires et soldats congolais.

Ce dimanche fatidique, les villes de Goma, Bukavu et Uvira sont secouées par l’irruption de cette rébellion. Goma tombe sans résistance, tandis qu’à Uvira, l’armée congolaise résiste courageusement pendant deux jours avant de se replier le 4 août. À Bukavu, l’horreur atteint son apogée lorsque près de 80 officiers militaires sont froidement exécutés à l’aéroport de Kavumu.

Nous vous présentons ici le témoignage poignant d’un rescapé du massacre de Kavumu, qui a vécu des heures d’effroi et de terreur. Alors qu’il était en mission pour recouvrer des créances auprès de soldats du bataillon de Nyangezi, il fut témoin de la montée des tensions dans la région. Des armes lourdes, aux mains des Banyamulenge, étaient déployées partout, éveillant chez lui un sentiment d’inquiétude et de méfiance.

Il raconte comment, grâce à une intuition salvatrice, il échappa à une première embuscade et prit la décision de mettre sa famille à l’abri. Puis, se retrouvant à l’aéroport de Kavumu, il fut témoin des préparatifs d’accueil des renforts censés venir de Kinshasa pour contrer l’attaque rwandaise. Malheureusement, la situation tourna au cauchemar lorsque les soldats congolais furent pris au piège dans une souricière orchestrée par leurs propres collègues rwandais.

Les récits de l’officier rescapé dépeignent un scénario d’horreur sans précédent. Il décrit comment, face à l’inéluctable, il s’est retrouvé dans le groupe des « kadogos » (jeunes soldats). Ceux-ci furent épargnés dans un premier temps, mais une exécution systématique des officiers congolais se déroula sous leurs yeux. Les rescapés restants étaient ensuite soumis à des chants religieux, tandis que le drame continuait à se dérouler.

Notre rescapé témoigne également de l’acte de bravoure d’un soldat rwandais qui lui permit de s’échapper en se déguisant en cultivateur. Caché et terrifié, il vécut des jours d’errance avant de pouvoir regagner sa ville natale, Bukavu, où il fut confronté au Commandant Tshapul, responsable de cette tragédie.

Le massacre de Kavumu laisse derrière lui une véritable hécatombe, laissant des familles dévastées et une nation en deuil. Les détails macabres de cette journée restent gravés dans la mémoire collective du peuple congolais, rappelant les sombres heures d’août 1998 qui marquèrent à jamais l’histoire du pays.

Aujourd’hui encore, les survivants de ce drame cherchent à faire entendre leur voix et à obtenir justice pour leurs camarades disparus. Les témoignages recueillis rappellent la nécessité de préserver la mémoire collective et de lutter contre l’impunité pour que de tels événements ne se reproduisent jamais.

source tweet de Benjamin Babunga Watuna

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