Dans un premier temps, le 30 août dernier, l’armée a tenu à souligner que les Forces de Défense et de Sécurité avaient pris toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme de manière professionnelle aux agissements des instigateurs des troubles, qui semblaient servir les desseins agresseurs du groupe M23/RDF.
Ensuite, le gouvernement a vigoureusement défendu l’action des militaires en accusant les manifestants d’avoir orchestré des actions portant atteinte à l’ordre public, et ayant abouti au décès d’un membre des forces de police, victime de lynchage. Ces événements ont contraint les autorités à déployer les forces de l’ordre afin de restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville.
Ce mardi marque l’ouverture d’un procès en flagrance. Six militaires, parmi lesquels figure le colonel Mike Mikombe de la garde républicaine de Goma, sont poursuivis pour des crimes contre l’humanité, notamment meurtre, actes de destruction délibérée, ainsi que l’incitation de militaires à enfreindre leurs devoirs et leur discipline.
Cette affaire suscite une vive émotion au sein de la population de Goma, qui réclame justice pour les victimes de ces événements tragiques. Les témoignages des survivants et les éléments de preuve présentés lors du procès s’annoncent cruciaux pour faire toute la lumière sur cette sombre affaire.
Les autorités gouvernementales, quant à elles, s’efforcent de rétablir la confiance de la population en promettant une enquête transparente et équitable. La communauté internationale suit également de près cette affaire, appelant à ce que la justice soit rendue de manière impartiale et conformément aux normes internationales.
Les prochains jours seront décisifs pour déterminer la responsabilité des accusés dans cette tragédie et pour apporter une réponse satisfaisante aux questions qui pèsent sur les circonstances entourant ce massacre à Goma.