BENI, Nord-Kivu — Une nouvelle vague de violence a frappé les villages de Kokola et Upira, près de la localité de Mayimoya, dans le nord du territoire de Beni, causant la perte de sept civils, dont quatre femmes. Cette escalade tragique a également coûté la vie au chef de la localité.
L’attaque a débuté vendredi à 8 heures, plongeant la région dans un bain de terreur. Patrick Musubao, responsable de la société civile locale, rapporte que « cinq personnes, dont quatre villageoises en pleine activité dans leur palmeraie, ont été tuées à coups de machette et par balles dans le village de Kokola. »
La deuxième vague meurtrière a visé le chef de la localité d’Upira, ajoutant un sinistre chapitre à cette sombre journée. Musubao explique que les assaillants ont usé de ruse en informant le chef que sa véranda à Upira était en feu. Dans une tentative de protection de ses biens, le chef s’est dirigé vers le lieu indiqué, où il a été confronté et exécuté par les combattants ADF. « Son père a également perdu la vie, et sa moto a été réduite en cendres, » ajoute la même source.
Cette attaque survient à la suite d’un assaut enregistré la nuit précédente dans la localité d’Eringeti, suscitant des inquiétudes quant aux menaces qui pèsent sur les usagers de la route Oïcha-Eringeti. De plus, les assaillants semblent se rapprocher des localités du groupement Bambuba-Kisiki, remettant en question la période de relative accalmie qui prévalait dans la région depuis plus de deux ans.
Les violences persistantes soulèvent des préoccupations quant à la sécurité des habitants et à l’efficacité des mesures prises pour contrer ces attaques. Les autorités locales sont sous pression pour garantir la protection des citoyens et rétablir la stabilité dans une région déjà éprouvée par des années de conflits.
Manassé Kitemoko Kosi
Journaliste, Bisonews.cd