Le gynécologue congolais et prix Nobel de la paix,Denis Mukwege, appelle à la répartition des victimes de massacre de Kasika perpétrés il y a 22 ans dans le territoire de Mwenga (Sud-Kivu).
Contexte:
Le 24 août 1998, des militaires de l’ANC/APR ont massacré plus d’un millier de civils, dont de nombreuses femmes ainsi que des enfants et des bébés dans les villages de Kilungutwe, Kalama et Kasika, dans le territoire de Mwenga, à 108 kilomètres de Bukavu. Avant d’être tuées, la plupart des femmes ont été violées, torturées et ont subi la mutilation de leurs organes génitaux. Ce massacre a été organisé en représailles à la suite de la mort, le 23 août, d’une vingtaine d’officiers de l’ANC/APR dans une embuscade tendue par des Mayi-Mayi sur la route reliant Bukavu à Kindu. De nombreux corps d’enfants et de bébés ont été jetés dans les latrines. Avant de partir, les militaires ont pillé les trois villages et incendié de nombreuses habitations.
Suite à ces atrocités subis, Dénis Mukwege s’indigne de voir que 22 ans après, les auteurs des ces actes odieux ne soient toujours pas inquiéter.
« Vingt-deux ans après ces atrocités, la justice tant nationale qu’internationale traîne à se saisir de ces crimes odieux et les auteurs restent impunis. Comment notre monde peut-il garder un si lourd silence devant une telle barbarie ? », s’interroge Denis Mukwege.
Le prix Nobel de la paix estime, » qu’il est plus qu’urgent que les recommandations du rapport mapping soient mises en application pour rompre avec le règne de l’impunité et mettre fin à ces violences. »
Dans le même ordre d’idée,signale nos larmes D’ACTUALITÉ.CD, certains leaders de communautés locales continuent aussi de réclamer réparation. C’est le cas de Laban Kyalangalilwa président de la communauté Banyindu.
» Jusqu’à maintenant, 22 ans après il n’y a ni réparation, ni justice, il y a ni assistance, nous pensons qu’il faut à tout prix que cela soit prise en compte par le Gouvernement congolais. Il n’est pas normal que les gens soient tués, plus d’un millier et que l’on fasse comme s’il n’y a pas un problème » a dit Laban Kyalangalilwa président de la communauté Banyindu au Sud-Kivu.